Date : 05 août 2003
Sachez ô musulmans, que notre société souffre du plus terrible des maux, un mal ravageur qui constitue l’énigme des énigmes, le mystère des mystères. Ce mal ravageur a fini par gangréner la société dans ses différentes composantes, hommes et femmes, riches et pauvres, analphabètes et instruits, malades et bien portants, misérables et nantis, gouvernants et gouvernés. Ce mal pernicieux s’est lamentablement propagé au sein de la société de façon générale- excepté ceux à qui Allah a accordé Sa miséricorde- et est devenu un danger pour la foi, mais aussi pour l’individu, la société et la communauté toute entière, la religion, la culture et l’économie.
Ô gens! Sachez que de la même façon que la communauté se doit de connaître les maladies du corps humain, elle doit savoir et s’intéresser aux maux qui portent atteinte à la religion voire la détruisent entièrement. Sur ce plan, il ne fait aucun doute que les maladies de la foi et du cœur présentent plus de dangers pour l’homme que les maladies du corps humain dont les méfaits se limitent tout au plus à ce bas-monde. Quant aux maladies de la foi et du cœur, leurs conséquences se manifestent aussi bien dans ce bas-monde qu’au jugement dernier. Or parmi ces maladies de la foi, la plus répandue reste la pratique de la sorcellerie et la fréquentation de ceux qui l’exercent. Dès lors, il est un devoir impératif pour les ulémas et les partisans de la foi pure de protéger et de défendre l’Islam par tous leurs moyens ainsi que de conscientiser les gens sur leur religion et leur manière de vivre, particulièrement à cette époque où les maux se sont diversifiés, chaque année avec son lot de nouveaux maux, ce qui explique cet accroissement fulgurant du nombre de magiciens et charlatans qui prétendent avoir le pouvoir de guérir ces maux. Cette présence massive de charlatans a étendu ses tentacules jusqu’aux pays dits développés.