Le Cheikh est né en 1955 à Tawfekh près de Touba. Il porte le nom de son père qui décéda avant sa naissance. Il a mémorisé le Quran à Ndame dans la région de Louga au Sénégal. Il apprit la connaissance islamique de base d’abord à Touba puis à Saint-Louis. Il a travaillé comme instituteur de 1975 à 1979 à Ndakhar-Mbaye près de Gaye-Mékhé puis à Dièlerlou Sylla près de Louga. Il avait déjà à cette époque un excellent niveau en arabe qui lui permettait d’écrire de beaux poèmes. Mais il sentit la nécessité d’apprendre la religion malgré le manque de moyen financier.
Un aventurier à la quête du savoir !
Ainsi il partit à l’aventure avec des amis par la route en passant par le Mali, la Côte d’Ivoire, le Benin, le Nigeria et l’Egypte où il travailla un peu pour avoir les moyens pour partir à l’Oumra en Arabie Saoudite en 1980 sa destination finale après huit mois de voyage. En tant qu’aventurier, il n’avait pas la possibilité de s’inscrire à l’université. Il décida d’écrire un poème sur l’objectif de sa venue en Arabie Saoudite qui est d’étudier l’Islam. Il attendit le recteur de l’Université de Médine, Dr. Abdullah Zaïd, à la fin d’une prière pour lui remettre le poème. Ce dernier fut ému par le style de sa poésie et il convoqua son staff qui à l’unanimité décida de l’admettre à l’université après l’avoir convoqué et vérifié que c’était bien son œuvre.
Son parcours scientifique (universitaire)
Il commença ses études en 1980-81 (à l’âge de 25 ans) en passant l’examen d’entrée au cycle secondaire en 3 mois, puis son baccalauréat trois ans après. Il entra à la faculté de hadith où il obtint sa licence après 4 ans, son mémoire porta sur « l’effort des oulémas envers les 6 livres ». Il fut choisi à l’oral par un jury de l’université pour poursuivre son doctorat. Il a eu à traiter un sujet des plus sensibles qui concerne « la sanctification des saints au regard de la doctrine Soufie ». Un livre académique de chevet, à valeur hautement scientifique et plein d’enseignements, que tout aspirant à Allah par la voie soufie ou non soufie se doit de lire pour déceler la bonne graine de l’ivraie, savoir où mettre les pieds, et ne pas tomber dans les travers de gens qui pensent que leur guide est meilleur que le prophète (PSL), ou que ce dernier est tout bonnement Dieu le tout puissant, des conceptions purement hérétiques.
« Nul n’est prophète en son pays ! »
Cet homme que les sénégalais commencent à découvrir après 20 ans de présence au Sénégal. Il fait partie de ces rares citoyens sénégalais qui jouissent d’une grande notoriété auprès des dirigeants du monde musulman et plus particulièrement des pays arabes. Il s’est toujours investi dans la promotion de la destination Sénégal pour les investisseurs du monde arabe et travaille d’arrache-pied pour sortir ses concitoyens de la pauvreté de son mieux. Il a par ailleurs réussi à résoudre de par ses initiatives personnelles, sans attendre aucune rétribution de la part de l’Etat du Sénégal, des dossiers diplomatiques très sensibles qui ont connu un dénouement heureux de par son plaidoyer.
Ses fonctions et responsabilités
Directeur de l’Ecole supérieure Africaine d’Etudes islamiques,
Le Président de l’Association des diplômés des Universités Saoudiennes du Sénégal,
Membre de l’Académie Islamique du FIQH de la Ligue Islamique Mondiale, Coordonnateur des Pèlerins Invités spéciaux, du Roi d’Arabie Saoudite pour le Sénégal,
Chercheur accrédité du cercle pour la Recherche Scientifique au Ministère des Awqafs et Affaires Islamiques du Koweït,
Président du conseil d’orientations de l’Union des Oulémas d’Afrique, chargé des Fatwas dans ladite organisation.
Ses publications liées à la lutte contre le terrorisme
Le Dr. Ahmad a participé à plus de 50 conférences internationales dont 8 traitaient des questions liées à la lutte contre le terrorisme et dans lesquelles, il a présenté les communications suivantes :
1) « Le rôle de l’Arabie saoudite dans la lutte contre le terrorisme » (Conférence de Riyad sur le terrorisme international en 2005),
2) « Le dialogue interreligieux et son rôle dans la paix dans le monde », (Conférence de la Mecque en 2007 sur le dialogue interreligieux),
3) « Le respect des croyances religieuses », (Riyad 2009 lors du Sixième Forum pour le dialogue entre le monde islamique et le Japon, document présenté devant un groupe de trois cent chercheurs),
4) « L’importance du dialogue interreligieux dans la stabilité des sociétés », (Madrid lors de la deuxième Conférence sur le dialogue interreligieux en 2008),
5) « Les droits et devoirs des minorités religieuses dans la loi islamique », (Conférence de Madrid en 2009 sous le thème directeur : Les minorités en Occident, entre exclusion et intégration),
6) « Le soutien à l’islam par la paix et non par la violence », (Suède 2009 lors de la Conférence internationale sur le thème : les enseignements du Prophète Muhammad),
7) « Les causes de l’extrémisme religieux et les moyens de son éradication », (Koweït 2010 lors de la conférence internationale sur le terrorisme),
8) « L’exploitation malveillante des différences idéologiques, source d’embrasement des pays musulmans et de leurs sociétés » (Mecque, février 2015).