L’histoire de l’Afrique occidentale a enregistré une forte présence de l’Islam sur une très longue période durant laquelle ses adeptes sont restés et ont agi sous son rempart, ce qui leur a permis d’entrer dans l’histoire par la grande porte. Ils réussirent ainsi à persuader le monde extérieur de leurs capacités à diriger, à se poser en véritables leaders, à bâtir et préserver des civilisations en mettant sur pied dans cette région d’éminents et forts royaumes islamiques dans cette région durant plus de huit siècles pendant lesquels ils appliquèrent la loi d’Allah (la charia). De même, on assista à l’émergence d’illustres savants qui se firent connaître par leurs écrits sur les sciences religieuses, la littérature et la poésie arabe et locale dans tous ses aspects après avoir au préalable maîtrisé Le Noble Coran par la mémorisation et l’écriture si bien qu’ils étaient cités en exemple dans ces domaines.
En jetant un bref regard sur l’histoire, on se rend compte aisément de la place prépondérante qu’a occupé le pays de Sanhadja qui porta par la suite le nom de « Sénégal », de par sa position géostratégique qui a permis l’établissement de liens soudés entre l’Est et l’Ouest et qui n’a cessé d’être un passage obligé pour les voyageurs de cette région. Ce pays fut connu pour son attachement à l’Islam, ses hommes ainsi que les solides relations humaines et commerciales, ce qui contribua à inculquer aux peuples des hautes valeurs éthiques de même qu’une ouverture sur le monde entier, incitant ainsi les gens à voyager vers ce pays depuis les temps anciens. Les hôtes du pays bénéficiaient de l’hospitalité remarquable qui caractérisait le pays de Sanhadja au point que la “téranga” fut adopté –à juste titre- comme une devise à travers cette époque historique…
Les gens de Sanhadja étaient très accueillants et avaient beaucoup de considération pour les réalités vécues tant et si bien qu’ils composèrent de profonds vers abordant cette chaleureuse hospitalité qu’offrait leur pays. A ce propos, décrivant la région du Cayor située au cœur de la campagne du Sénégal, l’illustre poète, le Cadi Madiakhaté Kala (mort en 1319 de l’Hégire/1902 de l’ère chrétienne) dit :
S’il eût existé des paradis dans notre monde
Le plus merveilleux d’entre eux serait Cayor
Ce vers est un extrait d’un long poème dans lequel il décrit l’attachement de ce peuple à la religion, la vie économique florissante et les relations sincères qui unissaient les peuples.
Changement de comportements et dilapidation des ressources (PDF)